Les Extatiques 2023

Les Extatiques à Paris La Défense

Les Extatiques 2023

Pour cette 6e édition des Extatiques, six artistes investissent l’esplanade de La Défense, du bassin Takis à la Fontaine Agam, autour de la thématique des 4 éléments.

Exposition gratuite dans l’espace public (Esplanade de La Défense), ouverte tous les jours.

Les artistes de la programmation

  1. BOB VERSCHUEREN - Tropisme
  2. AMÉLIE BERTRAND – The Elemental Fingers
  3. ERWIN WURM - Breeze - Hoodie
  4. JULIEN SALAUD - Feu de faucon
  5. PHILIP HAAS – Quatre saisons, Hiver, Printemps
  6. JÉRÉMY GOBÉ – CorailArtefact CCA1, Cerveau de Neptune
  7. L'EXPOSITION DANS L'EXPOSITION - Quatre éléments, saisons, humeurs, couleurs

Les Extatiques 2023 - plan de localisation des œuvres côté Paris La Défense

1. BOB VERSCHUEREN – Tropisme, 2023

Bob Verschueren - Tropisme - 2023 - Les Extatiques 2023 © Nicolas Krief

Bob Verschueren, Belgique

Bob Verschueren débute son approche artistique par la peinture. À force de côtoyer les paysages, ses constituants végétaux l’interpellent. Il commence alors à utiliser les éléments de la nature comme moyen d’expression. À partir de matériaux issus du lieu investi, il réalise des sculptures spectaculaires, évoquant à la fois la splendeur et la déliquescence de toute chose vivante. Chaque pièce poursuivant une réflexion à la fois sur l’homme, sa vie, sa mort, et sur le lien que ce dernier entretient avec son environnement naturel. Lorsqu’une installation entre en résonance avec le lieu qui l’accueille, elle se pose alors comme une évidence, établissant une tension entre l’intemporel de la proposition et son caractère éphémère. Après les grands formats, il réalise également des “miniatures végétales”, à base de feuille ou de brindille, qu’il photographie, ainsi que des bronzes basés sur cette même série. La nature reste toujours au centre de son travail.

L’œuvre pour Paris La Défense

Dans le bassin Takis, lieu emblématique de Paris La Défense, trois embarcations flottent, remplies de branchages, chacune faite de deux barques dos à dos. Elles forment ainsi trois masses horizontales en dialogue avec les nombreuses lignes verticales de l’oeuvre de Takis. Que font-elles dans ce monde si construit ? Elles semblent vouloir se regrouper pour prendre la direction de La Grande Arche !

Tropisme, 2023
Installation, barques assemblées par deux branches
300 × 700 cm

Voir l'oeuvre de Bob Verschueren à La Seine Musicale

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  • Tropisme
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2. AMÉLIE BERTRAND – The Elemental Fingers, 2023

Amelie Bertrand - The Elemental Fingers 2023 - Les Extatiques 2023 © Nicolas Krief

Amélie Bertrand, France

Au moyen d’une peinture d’une facture impeccablement lisse, Amélie Bertrand s’éloigne des paysages idéaux inspirés de la nature et forme des décors entre rêves et cauchemars. Ses plans et surfaces sont échafaudés avec complexité et minutie, pour bifurquer dans des perspectives biaisées et des horizons sans profondeur. Toutes sortes de matériaux et motifs typiques de l’époque saturent la composition : OSB, stratifié, grillage, carrelage, molleton, chaîne, feuillage, camouflage. Les couleurs sont posées en dégradés, toujours en une seule couche, comme retenues à la surface de l’écran insondable. Chaînon manquant entre Giotto et la peinture West Coast, Amélie Bertrand appareille la grande tradition de la peinture au psychédélisme synthétique. Elle décape la peinture avec ses perspectives artificielles et ses cocktails de couleurs sirupeux, et procède à une mise en aplat réglé de la culture visuelle contemporaine.

L’œuvre pour Paris La Défense

Frappée par la profusion d’enseignes lumineuses dans le paysage, Amélie Bertrand est partie à la recherche de motifs de néons sur Internet, dessins génériques anonymes. The Elemental Fingers est composée d’une série d’images reprenant des enseignes nail art et basée sur les attributs des quatre éléments. Elles synthétisent un paysage urbain ultra contemporain sous influence publicitaire. Ces oeuvres trouvent un écho particulier avec l’environnement visuel de ce quartier d’affaires en pleine transformation. Ses images reproduites, flottant comme des drapeaux, viennent ponctuer le parcours du bassin Takis au bassin Agam par groupe de quatre. L’esthétique néon, les couleurs acidulées, les compositions irréelles presque psychédéliques, créent une ambiance résolument contemporaine qui dialogue avec l’espace publicitaire des alentours.

The Elemental Fingers, 2023
Impression numérique sur maille à drapeaux, mâts
Drapeaux : 150 × 100 cm
Mâts : 4 m (H)

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  • The Elemental Fingers
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3. ERWIN WURM - Breeze – Hoodie, 2023

Erwin Wurm - Breeze - Hoodie - 2023 Les Extatiques 2023 © Nicolas Krief

Erwin Wurm, Autriche

Au cours de sa carrière, Erwin Wurm a radicalement élargi les conceptions de la sculpture, de l’espace et de la forme humaine. Ses sculptures, à la croisée de l’abstraction et de la représentation, présentent des objets familiers d’une manière surprenante et inventive qui incite le spectateur à les considérer sous un nouveau jour. Il explore souvent des décisions banales et quotidiennes ainsi que des questions existentielles dans ses oeuvres, en se concentrant sur les objets qui nous aident à faire face à la vie quotidienne et à travers lesquels nous nous définissons finalement : nos vêtements, notre voiture, notre nourriture et notre maison. Erwin Wurm réalise une transformation dans la direction opposée lorsque les objets ou les formes de son travail assument des attributs distinctement humains. Dans ses Stone Sculptures et Tall Bags, il anthropomorphise des objets en les juchant sur des jambes et avec des caractéristiques ou des postures qui évoquent des personnalités distinctes. Il a également exploré le vêtement comme thème sculptural dans des installations à grande échelle où les éléments architecturaux sont habillés de pulls tricotés.

Les deux œuvres pour Paris La Défense

Avec la sculpture Breeze, Erwin Wurm considère le vêtement en termes sculpturaux en jouant avec l’échelle et en créant ainsi l’illusion de flottement, de l’envol. Dissocié du corps humain, le vêtement perd sa substance, défie la gravité, mais garde son anthropomorphisme tout en revêtant une autre matérialité, celle de l’air.

En dialogue avec Breeze, l’artiste présente pour Les Extatiques une seconde sculpture inédite, une nouvelle production : Hoody I. Ici le vêtement identitaire de la street culture est évidé du corps humain mais garde pourtant sa corporalité, reste sans visage mais demeure bien ancré au sol.

Breeze, 2023
Aluminium peint
300 × 110 × 55 cm

Hoody I, 2023
Bronze peint
400 × 128,4 × 80,4 cm

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  • ERWIN WURM - Breeze – Hoodie,
  • ERWIN WURM - Breeze – Hoodie,
  • ERWIN WURM - Breeze – Hoodie,

4. JULIEN SALAUD - Feu de faucon, 2023

Julien Salaud - Feu de faucon - 2023 Les Extatiques 2023 © Nicolas Krief

Julien Salaud, France

Julien Salaud suit des études qui l’orientent d’abord vers l’ethnologie, avant de s’isoler pendant trois ans dans la forêt amazonienne, en Guyane, où il travaille pour la protection de l’environnement. De retour en métropole, il s’oriente alors vers une formation en arts plastiques. Après plusieurs expositions en France et à l’étranger, il développe une démarche artistique nouvelle, puisant dans les rapports humains et créant du lien social autour de ses pratiques artistiques. Nourri par ses nombreux voyages et ses expériences personnelles, il s’intéresse particulièrement au pouvoir des légendes et à la puissance de l’imaginaire. Depuis plusieurs années, Julien Salaud travaille des matériaux et des techniques utilisés par les peuples amérindiens : perles, plumes, fourrures, noeuds de flèches, tissages… Il s’est aussi tourné vers le travail de la cire, du métal (plomb et étain), du bois, de la paille, du plâtre et plus récemment de la céramique.

L’œuvre pour Paris La Défense

Sur le parcours de Paris La Défense, l’oeuvre Feu de faucon, issue d’une technique mixte associant structure gonflable, peinture et sculpture, est placée comme un totem sur l’axe historique. Elle crée la surprise en déployant ses ailes majestueuses et fait basculer les codes esthétiques urbains. Du mythe du phénix renaissant de ses cendres aux « Karrkanj », faucons porteurs du feu de la mythologie aborigène, l’association oiseau/feu demeure un symbole interculturel puissant.

Feu de Faucon, 2023
Sculpture gonflable peinte à la main
432 × 426 × 283 cm

Voir l'oeuvre de Julien Salaud à La Seine Musicale

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  • JULIEN SALAUD - Feu de faucon, 2023
  • JULIEN SALAUD - Feu de faucon, 2023
  • JULIEN SALAUD - Feu de faucon, 2023

5. PHILIP HAAS – Quatre saisons, Hiver, Printemps, 2012-2023

Philip Haas - Four Seasons 2012- Atlanta Botanical Gardens Courtesy © Nicolas Krief

Philip Hass, Etats-Unis

Philip Haas est un artiste aux multiples talents. En tant que sculpteur, il s’inspire d’une esthétique surréaliste et crée notamment la série monumentale Four Seasons qui parcourt les musées et les jardins depuis douze ans. À l’époque de la Renaissance italienne, les peintures excentriques des têtes composites de Giuseppe Arcimboldo (1527-1593) ont attiré un public fasciné. Elles ont ensuite été redécouvertes au début du XXe siècle lorsqu’elles ont été adoptées par les surréalistes, notamment Salvador Dalí et Man Ray. À son tour, Philip Haas s’est intéressé à ces oeuvres et a imaginé leur réinterprétation sculpturale en trois dimensions. Dans une transformation spectaculaire typique de son travail, il crée un groupe de sculptures en fibre de verre peintes à grande échelle, représentant les quatre saisons. Le résultat est à la fois terreux, fantaisiste et exubérant. Le monde du portrait classique de la Renaissance se transpose au paysage urbain, à l’art public, à la vie citadine, modifiant ainsi la vision du spectateur.

L’œuvre pour Paris La Défense

Philip Haas propose une composition inédite, en acceptant de séparer les saisons sur les deux sites de l’exposition, s’inspirant à chaque fois de la nature des lieux pour renouveler l’approche de ses oeuvres. Sur chaque site, les deux saisons se font face, reproduisant ainsi l’effet des portraits d’Arcimboldo. Sorties de la terre, façonnées avec et par le feu, par le travail humain, ces sculptures monumentales mettent en cause l’échelle de l’espace urbain et interpellent les visiteurs par leur esthétique uchronique. À Paris La Défense, sur la place des Reflets, les saisons Winter et Spring (hiver et printemps) viennent jouer avec l’axe historique du site.

Quatre saisons, Hiver, Printemps, 2012-2023
Résine pigmentée et peinte
Structure intérieure en acier, 300 × 300 × 500 cm (chaque)
Édition 1/ 3

Voir l'oeuvre de Philip Haas à La Seine Musicale

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  • PHILIP HAAS – Quatre saisons, Hiver, Printemps, 2012-2023
  • PHILIP HAAS – Quatre saisons, Hiver, Printemps, 2012-2023
  • PHILIP HAAS – Quatre saisons, Hiver, Printemps, 2012-2023

6. JÉRÉMY GOBÉ – CorailArtefact CCA1, Cerveau de Neptune, 2023

Jérémy Gobé - Corail Artefact - 2023 - Les Extatiques 2023 © Nicolas Krief

Jérémy Gobé, France

Après des études aux Beaux-Arts de Nancy et aux Arts Décoratifs de Paris, Jérémy Gobé construit son travail autour d’une idée centrale ; comme le disait Auguste Rodin : « un art qui a de la vie ne reproduit pas le passé, il le continue». Il va à la rencontre des objets sans usage et des ouvrages non façonnés, des ouvriers sans ouvrages et des matières sans ouvriers. Au fil de ses expositions en France et à l’international, ses oeuvres imposent une reconnexion au vivant ; à partir de savoir-faire anciens qu’il décline, projette, transforme, Jérémy Gobé nous propose par l’imaginaire de réfléchir à des solutions susceptibles de répondre à des problématiques contemporaines. Il a notamment reçu plusieurs prix pour son projet Corail Artefact mêlant art, science et technologie afin de sauver les barrières de corail à travers le monde.

L’œuvre pour Paris La Défense

Sur la place Agam, cette oeuvre inédite, d’un bleu-vert irradiant, dialogue avec la statue La Défense de Paris de Louis-Ernest Barrias datée de 1883. 140 ans plus tard, l’art contemporain prend La Défense des coraux menacés et invite les spectateurs à changer de perspective et de regard face à ce monde en pleine mutation.

CorailArtefact CCA2, Cerveau de Neptune, 2023
Béton écologique CCA2 inventé par l’artiste, projeté sur structure en métal recyclé et trame végétale
Patine irisée
450 × 225 cm

Voir l'oeuvre de Jérémy Gobé à La Seine Musicale

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  • Jérémy Gobé - Corail Artefact - 2023 - Les Extatiques 2023
  • Jérémy Gobé - Corail Artefact - 2023 - Les Extatiques 2023
  • Jérémy Gobé - Corail Artefact - 2023 - Les Extatiques 2023

7. L'EXPOSITION DANS L'EXPOSITION - Quatre éléments, saisons, humeurs, couleurs, 2023

Exposition dans l'Exposition - Les Extatiques 2023 © Nicolas Krief

15 mobiliers urbains mis à disposition par JC Decaux, sont utilisés pour présenter une sélection d’images donnant à voir une interprétation de la thématique des quatre éléments à travers l’histoire de l’art, ainsi que les réponses des artistes invités, à la question « quel élément vous correspond le plus ? ». S’appuyant sur la théorie des quatre humeurs popularisée par Hippocrate, la sélection associe les quatre éléments qui composent le cosmos et le corps humain aux quatre saisons et aux quatre humeurs de l’homme :

  • sanguin : air, printemps, blanc, rouge ;
  • colérique : feu, été, jaune, orange, rouge vif ;
  • mélancolique : terre, automne marron, violet, noir ;
  • flegmatique : eau, hiver, vert pâle, opale.

Et pour la toute première fois dans l’histoire des Extatiques, Paris La Défense collabore avec un opérateur du territoire pour proposer une extension de cette exposition photographique qui se poursuit dans le bâtiment Hyfive, en partenariat avec Icade, autour des œuvres suivantes :

  • Cérès et les allégories des quatre éléments (1605) de Jan Brueghel L’Ancien ;
  • Travaux des champs, Très riches heures du Duc de Berry (1413-1416) des frères Limbourg, . Dans cette œuvre, les éléments sont associés aux saisons et aux douze signes du zodiaque ;
  • The complexions, Four men standing on fire, water and earth. A castle in the background (1482) de Jean du Riès. Dans cette œuvre, les quatre tempéraments sont associés aux quatre éléments ;
  • Les quatre saisons (1573) de Giuseppe Arcimboldo.

Découvrez l'oeuvre

  • Exposition dans l'Exposition - Les Extatiques 2023
  • Exposition dans l'Exposition - Les Extatiques 2023
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