Bords de Seine

Le projet de Bords de Seine permettra de réinventer les sites des Terrasses 3-5 et de l’Echangeur et de créer de nouvelles liaisons entre La Défense et Nanterre.

Les Bords de Seine : un territoire marqué par l’histoire

La Seine et le Mont-Valérien ont été des éléments déterminants dans l’installation des premières populations à Nanterre. Ce site, à la géographie exceptionnelle, a vu se succéder, en particulier au XXe siècle, de grands projets d’infrastructure, oubliant les spécificités de ces lieux et de ses populations, générateurs de nombreuses friches, qui ont constitué à la fois des coupures et des terres d’opportunités où auront émergé de plusieurs initiatives. Le territoire concilie aujourd’hui l’héritage de l’axe historique et la nouvelle Raison d’être du premier quartier d’affaires d’Europe.

Faisant partie intégrante de la ZAC Seine-Arche, les Bords de Seine forment un périmètre complexe sur 3 sites principaux :

• République-Université, des abords de l’Université à la cité Anatole France,
• Terrasses 3-5, entre les Terrasses 7-17 (côté Grande Arche) et le parc départemental du Chemin de l’Île,
• L’Échangeur A14/A86, qui prolonge les Terrasses et inclut le parc départemental du Chemin de l’Île.

A14, A86, bretelles d’insertion, voies ferrées, viaducs du RER A… : les bords de Seine ont hérité ces dernières décennies de nombreuses infrastructures qui ont façonné un paysage des plus contrasté. Bien que la topographie soit faite de ponts, de talus et autres trémies, une nature bucolique surgit en amont de la Seine et du Parc du Chemin de l’Île.

Les Terrasses 3-5 : le prolongement naturel de l’axe historique

Légèrement décalées par rapport à l’axe historique, les Terrasses 3-5 en constituent le prolongement naturel. Implantées entre les abords des voies RATP du RER A et l’avenue de la République, les « Terrasses 3-5 » tiennent leur nom du concept urbain imaginé par les urbanistes Treuttel-Garcia-Treuttel à la création de la ZAC Seine-Arche. Cet espace public est composé de 17 terrasses paysagères allant de la Grande Arche de La Défense à la boucle aval de la Seine.

Le site forme un espace vert arboré inattendu au sein d’un tissu urbain dense, en dépit du débouché de l’A14. Il s’agira donc de reconnecter ce site aux quartiers environnants et de proposer une programmation culturelle et agricole en phase avec la Raison d’être de Paris La Défense. Installée en 2008 sur le site des Terrasses 3-5, l’association Paranda Oulam - La Ferme du Bonheur a occupé cette friche pour y mener des activités agricoles avec potager, enclos (oies, cochons, moutons), ruches et murs de pierres sèches. La Ferme y a pratiqué l’agriculture urbaine et des actions de dépollution lente des sols, appuyée notamment par AgroParisTech.

En 2024, une nouvelle association de préfiguration devrait prendre place sur ce site, pour préfigurer la vocation et la démarche collégiale de programmation à venir.

Le projet de réaménagement des Terrasses 3-5, intègrent les différentes parties prenantes du territoire pour construire un projet qui répond à plusieurs objectifs :

• Renforcer la biodiversité : Les Terrasses 3-5 disposent d’un patrimoine végétal et d’une biodiversité à préserver et valoriser. Elle accueille plus du tiers de la biodiversité nanterrienne : boisements, haies vives et prairies offrent le gîte et le couvert à la faune (insectes, mammifères, oiseaux). Relais de biodiversité, il est un maillon de la trame écologique nanterrienne que le projet d’aménagement visera à renforcer.
• Améliorer l’accessibilité : Entre la rue Anatole France et l’avenue de la République, un cheminement piéton et cycles, dit « liaison basse » pourra traverser les Terrasses 3-5. Il sera connecté aux cheminements les plus importants du secteur Bords de Seine et, au-delà, du territoire de Nanterre et de La Défense. Cette liaison permettra de concilier le développement de la nature en ville, les liaisons inter-quartiers et la découverte d’un secteur jusqu’ici confidentiel. L’accès direct au site depuis l’Est repose sur la réalisation d’une passerelle qui enjambera les voies du RER A en direction de la Grande Arche, dans la continuité de l’axe historique. Ce franchissement des voies RER complètera les liaisons douces du quartier tout en les redessinant et vise à être opérationnel à horizon 2027.
• Définir de nouveaux usages : La future programmation des Terrasses 3-5, amorce du Delta Vert, devrait notamment s’appuyer sur l’association de préfiguration « le Pré » créée par Patrick Bouchain, Grand Prix de l’Urbanisme, pour consolider la vocation agricole et culturelle du site, et ses modalités de gestion à terme. Cette association envisage d’animer des ateliers pédagogiques à destination des étudiants en architecture notamment qui auront à réfléchir sur ce site dans le cadre du projet.

L’échangeur

Avec la suppression récente de bretelles autoroutières, la dynamique engagée sur le site de l’Échangeur réserve des possibilités significatives pour un projet emblématique, à la fois habité et tourné vers la ville et la nature.

Un site marqué par des coupures urbaines

Du parc départemental du Chemin de l’Île à l’avenue de la République, le site de l’Échangeur s’étend sur 12 hectares environ. Il se positionne à la charnière de secteurs presque entièrement réaménagés (quartier Hoche, Cœur de quartier, Terrasses 7-17) et d’entités plus disparates (ZAC des Papeteries, secteur Anatole France, Terrasses 3-5) en attente d’interconnexion. Il est occupé :

• à l’Ouest, par les bretelles d’entrée et de sortie de l’échangeur A14 – A86,
• au Nord, par le viaduc du RER A,
• au Sud, par le parc départemental du Chemin de l’Île, qui longe l’A14.

Entre 2018 et 2021, l’Etat et Paris La Défense ont réalisé l’enfouissement de la bretelle B5 et le réaménagement de l’avenue de la Commune de Paris.

Un lieu accessible au public

À l’exemple des secteurs République-Université et Terrasses 3-5, le désenclavement du site passe par la création de nouvelles connexions et son ouverture vers la ville. Des aménagements paysagers et des liaisons piétonnes seront ainsi créés sur la couverture de l’A86 et/ou les interstices du viaduc RER A.

Cette ouverture offrira un nouvel accès au parc départemental du Chemin de l’Ile, par la création d’une extension actuellement en réflexion avec le Département des Hauts-de-Seine, valorisant ainsi la faune et la richesse de la biodiversité du site. La coulée verte depuis les Terrasses sera enfin finalisée avec ce dernier maillon la connectant aux rives de la Seine. Le projet intègre également une réflexion sur l’accueil de nouvelles constructions de logements.