Un réseau de chaleur plus vert

Depuis plus de dix ans, Paris La Défense accompagne le verdissement du réseau de chauffage urbain du quartier. Après les initiatives prises en la matière sur l’écoquartier Hoche et plus récemment sur la ZAC des Groues, le territoire s’apprête à entrer dans une nouvelle ère énergétique. Quand la production de chaleur s’inscrit dans un schéma d’économie circulaire et vertueuse, on y gagne tous !

 

Les problématiques environnementales et la réduction des émissions de CO2 ne s’arrêtent pas à la construction des bâtiments. La production d’eau chaude et de chauffage et l’exploitation de systèmes de refroidissement demandent aussi de l’énergie. Il faut donc réduire et verdir ces consommations !

Qui s’en occupe ?

C’est Generia, syndicat ayant la charge d’organiser et d’assurer le service public de chauffage et de refroidissement urbain sur les territoires de La Défense, Seine-Arche à Nanterre et La Garenne-Colombes.

 

Generia veille donc au bon fonctionnement de quatre réseaux distincts, dont celui exploité par Idex La Défense, qui alimente 3 millions de mètres carrés, soit 120 immeubles de bureaux et 20 000 habitants ! Aujourd’hui, ce réseau utilise 36 % d’énergies renouvelables et fonctionne grâce à une thermofrigopompe (TPP). Ça ne vous dit rien ? C’est en fait une pompe à chaleur qui produit simultanément du chauffage et de la réfrigération ! Et grâce à ces installations, les émissions de CO2 ont été divisé par 2 depuis 2014.

Chaufferie Idex La Défense, 2016 (c) Jehan de Bujadoux

L’énergie du végétal

Paris La Défense ne s’arrête pas en si bon chemin ! Avec le raccordement de l’ensemble de l’opération des Groues, une évolution énergétique majeure est en cours. À la fin du premier trimestre 2023, une partie des installations du chauffage urbain sera adaptée pour fonctionner non plus au fioul mais grâce à des agropellets, des granulés végétaux produits à partir de résidus agricoles. Le territoire a donc décidé de relever le défi et de recourir à cette nouvelle ressource énergétique pour alimenter le réseau de chauffage.

 

Les agropellets présentent de nombreux atouts en matière d’impacts environnementaux et sociétaux :

 

  • Valorisation des résidus agricoles ;

     

  • Ressource durable et renouvelable ;

     

  • Réduction de la production de CO2 ;

     

  • Recyclage en engrais non-polluant de la cendre générée par la combustion.

     

Et pour limiter encore davantage l’impact carbone, le circuit court est aussi privilégié puisque la majorité des agropellets sont produits à proximité de la région parisienne et acheminés par voie ferroviaire. Rien ne se perd, tout se transforme. C’est ça, un cycle vertueux !

Des quartiers tournés vers le développement durable

Lorsque la ZAC des Groues a été créée en 2016, l’ambition de l’établissement publique était claire pour ce futur quartier : inscrire le développement durable au cœur des programmes immobiliers et réduire par quatre les émissions de carbone par usager. Ces objectifs ont donné aux promoteurs un cadre pour la conception même des logements et le choix des matériaux.

 

Au début des années 2010, l’établissement public signe avec la société Enerbiosa un contrat de concession pour l’exploitation d’une chaufferie alimentée par de la biomasse. Elle a pour vocation de couvrir les besoins du nouvel écoquartier Hoche de Nanterre en chauffage et en eau chaude.

 

L’écoquartier de quatre hectares accueille désormais des logements labellisés basse consommation, des équipements publics et des commerces. Soucieux de réduire l’impact environnemental de la production d’énergie thermique et d’améliorer le bilan économique et sociétal du réseau de chaleur, Paris La Défense et Enerbosia ont opté pour le bois comme source d’énergie pour alimenter la chaudière ! Ce mélange de morceaux de bois brut broyé et de plaquettes forestières va permettre de couvrir 80 % de la chaleur nécessaire à la production de chauffage et d’eau chaude.

Le saviez-vous ?

  • La longueur du réseau de chaleur de Paris La Défense ? 26 kilomètres !

     

  • La quantité d’agropellets livrés chaque semaine ? 24 000 tonnes.

     

  • Le nombre d’émissions de CO2 évitées chaque année ? 54 000 tonnes.