Liberté est le troisième et avant dernier site de l’appel à projets Empreintes. Le projet Liberté permettra de tisser de nouveaux parcours autour d’îlots de fraicheur paysagers, en continuité de la future promenade République, et renouvelle la manière d’habiter La Défense.

Il se situe à Puteaux, au sud et en contrebas de l’esplanade de La Défense, à proximité immédiate des tours Défense Plaza, Carré Michelet et du centre-ville. Le site est à l’interface de nouveaux programmes tertiaires emblématiques, comme The Link et Silver Island.

Le jury du site Liberté s’est réuni en février 2024 et a désigné le projet lauréat du groupement dont le mandataire est Quartus.

Au-delà de sa vocation architecturale et paysagère, ce projet se fait le médiateur entre ces deux mondes contrastés. Il « répare la ville » et redonne, à cet espace viaire et infranchissable pour les piétons, un usage propice à la promenade, à la vie, au travail, à la rencontre pour retrouver les notions de plaisir et de ville en lisière du plus grand quartier d’affaires d’Europe.

Le groupement propose de diversifier les usages des rez-de-chaussée pour rendre ces zones dynamiques. La programmation permettra de retrouver, par exemples : un café tiers-lieu, un ou deux restaurants, un commerce de proximité, un cabinet médical, une salle de sport, un espace vélo et de réparations de mobilités douces, ou encore une conciergerie. Les bâtiments 2 et 3 ont été conçus avec l’ambition de durabilité et de réversibilité, offrant ainsi une flexibilité et une adaptabilité importantes dans leur utilisation future. La réversibilité des espaces de bureaux a été étudiée en logements co-living ou en hôtel. Les bâtiments de logements 1 et 4 peuvent être réversibles s’ils sont maintenus dans la catégorie de logements : en coliving ou en résidence senior, par exemple.

Les activités projetées sont des propositions faites en 2023. La livraison interviendra à horizon 2030/2031, le groupement travaillera en « open-innovation » sur ce sujet, afin que la programmation commerciale soit définie selon une cohérence globale complémentaire avec son environnement.

Au milieu de ces bâtiments, des « failles » permettront de développer des espaces publics, de favoriser la circulation piétonne et mobilités douces, de créer des lieux dédiés à la biodiversité et à de réelles réserves. On retrouvera notamment des nichoirs, des perchoirs, mais aussi des toitures végétalisées.

Le groupement s’intègre dans la dynamique culturelle de Paris La Défense, et propose de prolonger le musée à ciel ouvert en profitant du traitement paysager et de la présence de la nature pour permettre à l’art de s’inscrire dans les interstices de l’aménagement urbain. Des rappels thématiques, visuels et/ou des couleurs traceront un véritable parcours artistique dans les espaces extérieurs et intérieurs du projet, remplissant leur office de couture et de lien entre le haut et le bas du site, et entre le site et La Défense. La place de l’art et la culture dans le projet sera imaginée avec et pour les habitants et futurs usagers de ce site, à travers un vote pour le choix des œuvres, la co-conception d’une œuvre, ou encore des opérations de ≪ yarn bombing ≫ (aussi appelé tricot urbain, qui consiste à recouvrir le mobilier urbain avec du fil tricoté ou crocheté) pour habiller les arbres en hiver.

Le projet est configuré sous la forme d'un triangle, délimité par deux rives distinctes. La topographie du site et les flux piétons nécessitent la création de liaisons entre ces deux rives. L’objectif étant ainsi de résorber les ruptures de niveau et d’accompagner un cheminement aisé en tous points du site.

Le projet garantit aujourd’hui l’atteinte du niveau RE2028 et anticipe les exigences de la RE2031 avec une vision audacieuse et innovante.

Le projet de construction a été élaboré en privilégiant la construction bois, capitalisant sur les avancées de la filière. Il est pensé avec une ≪ approche composants ≫ en intégrant le maximum possible d’éléments fabriqués hors-site. Le projet vise d’ailleurs un taux de fabrication hors-site supérieur à 30 % ; le réemploi est aussi intégré dans la stratégie.

Dans l’objectif de répondre aux ambitions bas-carbone, le groupement a pris l'initiative de mutualiser les places de stationnement dès les premières phases de conception. Cette démarche consiste à partager les places de parking avec celles déjà existantes dans le quartier de La Défense. Une telle mutualisation a permis d'éviter la construction d'un parking souterrain, une solution souvent coûteuse en énergie et en ressources.

Mandataire : Quartus
Architectes : Baumschlager Eberle Architectes, Itar Architectures
Urbaniste-paysagiste : Wald
Bureaux d’études : Artelia, INEX, Socotec
Conseils hors-site et réemploi : Hors site Conseil, R-USE
Programmation : Bérénice
Préfiguration : Beaux-Arts consulting
Économiste de la construction : AE75