Passerelle du Couchant

Paris La Défense a engagé une grande réflexion pour améliorer les liaisons entre le quartier d’affaires et les villes de Courbevoie et Puteaux. Un des chantiers prioritaires consiste à rénover et à mettre en valeur plusieurs passerelles emblématiques du territoire. Ce projet a un double objectif, celui à la fois de remettre en état des structures abîmées par le temps mais aussi celui de redonner une cohérence d’ensemble et une identité aux passerelles de Paris La Défense.

Plusieurs passerelles du quartier ont fait l’objet de cette mise en valeur : Jean Moulin, Orme, Triangle, Terre Blanche à Puteaux, Louis Blanc, Reflets, Alsace à Courbevoie. Les passerelles Couchant (Puteaux) et Aigle (Courbevoie) sont livrées à la fin de l’été 2021. C’est l’agence d’architecture de renommée mondiale Dietmar Feichtinger Architectes qui a été mandatée par Paris La Défense pour réhabiliter ces ouvrages, car au-delà de la rénovation technique, il s’agit aussi d’une mise en valeur esthétique des ouvrages. Ainsi les passerelles bénéficieront de nouveaux revêtements, de dalles lumineuses et d’un éclairage de nuit dans le but d’améliorer le confort d’usage des utilisateurs (et notamment des personnes à mobilité réduite).

Objectifs et enjeux du projet de mise en valeur des passerelles

Redonner une lisibilité, une fonction urbaine et une identité à des ouvrages vieillissants

Plus qu’une rénovation technique et une remise en état des structures, la mise en valeur des passerelles a pour objectif de redonner une fonction urbaine à ces ouvrages à travers leur mise en lumière, la création d’espaces de détente, la prise en compte d’un confort d’usages (accessibilité PMR par exemple) ou encore la proposition d’un parcours de découverte du quartier. Cette lisibilité et cette identité transparait notamment par la création d’un fil rouge, langage commun entre toutes les passerelles. La proposition de l’architecte de matérialiser ce fil rouge par le biais de dalles lumineuses ou de jeux de lumière, et l’harmonisation des revêtements et garde-corps, confère à l’ensemble une identité qui n’existe pas aujourd’hui.

Relier les quartiers et créer des portes d’entrée vers le cœur historique de Paris La Défense

Ces connexions piétonnes sont autant de liens physiques et symboliques visant à relier les territoires entre eux, et les villes vers la dalle avec comme enjeu majeur de transformer ces passerelles en espaces publics plus engageants. Si la fonction de ces passerelles est en premier lieu de permettre le franchissement des voies de transport, il n’en demeure pas moins qu’elles ont une vocation d’accueil au site.

Valoriser le patrimoine urbain et architectural de Paris La Défense

Unique et atypique de par son architecture verticale et son histoire, Paris La Défense recèle également des panoramas grandioses, des constructions spectaculaires mais aussi des points de vue paysagers plus méconnus. Pour mettre en valeur cette singularité, la proposition architecturale retenue intègre des pupitres et écrans en verre dans les garde-corps de chaque passerelle. Tout comme les ouvrages, ces éléments seront rétroéclairés la nuit.

Pendant les travaux sur la passerelle Couchant, des vibrations sont parfois ressenties par les usagers. Pas d’inquiétude ! Le sujet est connu et maîtrisé par la maîtrise d’œuvre et les entreprises intervenantes sur cet ouvrage, et ne présente pas de danger. En effet, la structure métallique de la passerelle entre en vibration notamment lors d’épisodes venteux, ce phénomène est renforcé depuis qu’une partie de sa charge a été ôtée (jardinières). Les études d’exécution ont pris en compte cette situation avant le démarrage des travaux. Il n’a pas été identifié de risque structurel particulier.

A terme, la passerelle sera dotée d’un système antivibratoire dans le caisson structurel. Ce système composé d'un amortisseur dynamique réduira significativement le phénomène d'entrée en vibration (la passerelle était jusque-là dépourvue d'un tel système).

Le saviez-vous ?

Sur certaines passerelles rénovées, vous pourrez admirer le paysage à travers un écran de verre géant réalisé par Etienne Rey, un artiste plasticien marseillais, qui travaille sur la notion d’espace et de perception.