Rien à voir

Rien à Voir

Au cœur du parcours artistique une exposition est proposée par le commissaire Fabrice Bousteau, à travers la présentation de quinze photographies/reproductions d’œuvres historiques et contemporaines qui invitent à entrer dans le monde magique des apparences trompeuses ! Quinze panneaux publicitaires sont détournés de leur fonction première : installés sur l’esplanade de La Défense ils forment une mise en abyme de l’exposition, ludique et joyeuse, faite de perspectives changeantes.

Dans la légende, l’histoire du trompe-l’œil commence avec la grappe de raisin peinte par Zeuxis de façon tellement réaliste que les oiseaux viennent la picorer. Au fil de l’histoire de l’art les artistes ont toujours été fascinés par les jeux de perspectives, les phénomènes optiques, les illusions, l’ambiguïté des images doubles... curieux d’explorer les limites de l’art et de brouiller les pistes de lectures du spectateur.

Depuis les dômes des palais ouverts vers le ciel, peints à la Renaissance avec une virtuosité incontestable, jusqu’aux anamorphoses de Felice Varini en passant par l’art du trompe-l’œil de chevalet apparu au XVe et XVIe siècle ou encore le surréalisme au XXe siècle, les artistes jouent avec les sens et la perception du regardeur.

Le travail photographique de Paul Rousteau est également présenté sur ces panneaux publicitaires. D’un côté les reproductions de René Magritte côtoient de l’autre côté les paysages étirés, fragmentés, colorés des sites de Paris La Défense et de La Seine Musicale, spécialement photographiés par Paul Rousteau en créant un jeu de miroir aux alouettes. Une exposition surprenante si l’on veut bien y regarder à deux fois plutôt qu’une...