Les Extatiques 2021

Les Extatiques à La Seine Musicale

Les Extatiques 2021 visuel dossier

Pour la seconde fois, Les Extatiques s’installent à La Seine Musicale, où le Département des Hauts-de-Seine invite six artistes à créer des œuvres sur le toit-jardin de cet emblème culturel des Hauts-de-Seine.

Exposition gratuite dans l’espace public et au Jardin Bellini : ouvert tous les jours de 11h jusqu’à la tombée de la nuit (juillet : 11h-22h, août : 1 h-21h, septembre jusqu’au 3 octobre : 11h-20h)

Les artistes de la programmation

  1. ZADOK BEN-DAVID - Early Spring
  2. LILIAN BOURGEAT – Pupitre
  3. JEAN-BERNARD MÉTAIS - « Chambres sensorielles »
  4. STÉPHANE THIDET - Pour tes beaux yeux
  5. NILS-UDO - FLEUR, Terre, osier, branches
  6. NOËL DOLLA - Le chemin de l’île de soi

Les Extatiques 2021 - plan de localisation des œuvres côté La Seine Musicale

1. ZADOK BEN-DAVID - Early Spring, 2012

Early Spring Zadok Ben-David Les Extatiques Juin 2021 © Martin Argyroglo

ZADOK BEN-DAVID

Né en 1949, à Bayhan, Yémen. Vit et travaille à Londres, Royaume-Uni.

Le travail poétique de Zadok Ben-David est toujours inspiré de l’interaction entre l’homme et la nature. Il oscille entre œuvres miniatures et installations monumentales. L’artiste crée des arbres, végétaux et fleurs en acier découpé, tout en délicatesse, inspirées par les gravures de l’époque victorienne trouvées dans les encyclopédies sur le langage des fleurs. Ces sculptures dialoguent avec l’environnement dans lequel elles s’inscrivent et reflètent les préoccupations de l’artiste sur l’exploitation de la nature par l’homme. Le travail sur métal découpé est devenu le langage préféré de l’artiste, lui permettant de créer les contrastes et les illusions visuelles subtiles qu’il recherche.

L’œuvre pour La Seine Musicale

Avec Early Spring, l’artiste crée un arbre humain, où les formes humaines remplacent les feuilles et où les corps entrelacés expriment l’union de l’Homme et de la Nature. Comme la Nature, comme chaque arbre, l’Homme traverse aussi toutes les saisons. L’arbre de vie est un symbole universel. « Le premier arbre humain que j’ai créé en 2003 était une commande pour le Yad Vashem, le musée de l’Holocauste à Jérusalem. Il rend hommage et commémore les résistants de la Seconde Guerre mondiale, qui se cachaient dans les forêts pour échapper ainsi à l’ennemi en se fondant dans les bois parmi les arbres. Cet acte, de se laisser absorber par la nature, de s’y perdre pour survivre m’a toujours fasciné ». Zadok Ben-David

Early Spring
2012, acier Corten, découpe Plasma à la main, pièce unique, h. 450 cm
Courtesy de l’artiste

2. LILIAN BOURGEAT – Pupitre

Pupitre Lilian Bourgeat Les Extatiques Juin 2021 © Martin Argyroglo

LILIAN BOURGEAT

Né en 1970, à Saint-Claude, France. Vit et travaille à Dijon, France.

Apparue au milieu des années 90, l’œuvre de Lilian Bourgeat se caractérise par un goût constant pour le jeu et la farce. L’artiste distille un humour souvent grinçant dans l’univers coloré et séduisant de ses objets « hyperréalistes » surdimensionnés. Véritables pièges, ses sculptures nous attirent par leur aspect ludique pour vite se jouer de nous et de la confusion qu’elles nous imposent. L’échelle d’agrandissement de ces objets les maintient toujours à la limite entre fonctionnalité possible et démesuré. S’ils révèlent au cours de leur transformation une qualité formelle inédite, ce sont les situations désarmantes issues de leur utilisation, réelle ou potentielle, qui sont au cœur du travail de Lilian Bourgeat. Lilian Bourgeat a travaillé sur de nombreux projets en espace public en France, Suisse, Belgique, Allemagne, Suède et en Chine. Ses œuvres sont également présentes dans de nombreuses collections comme celle du Fonds national d’art contemporain, des FRAC Bourgogne, Pays de la Loire ou Limousin ainsi que dans les collections du Consortium (Dijon) et du CCC (Tours).

L’œuvre pour La Seine Musicale

Les Pupitres (2012) se présentent sous la forme d’une reproduction surdimensionnée de pupitres de musiciens. Avec leur hauteur de 6 mètres, ils conservent leur forme reconnaissable et le matériau. Les œuvres, clin d’œil à la fonction même du bâtiment de La Seine Musicale, jouent par leur taille avec le spectateur. Ce changement d’échelle les prive de leur fonctionnalité originelle et les fait basculer dans un autre univers, en invitant les oiseaux à devenir des chanteurs improvisés en les attirant par des graines posées sur leurs rebords.

Pupitre
2012, inox, 600 × 120 × 120 cm
Édition de 5 exemplaires
Courtesy Galerie Lange + Pult

3. JEAN-BERNARD MÉTAIS - « Chambres sensorielles »

Chambres sensorielles Jean-Bernard Métais Les Extatiques Juin 2021 © Martin Argyroglo

JEAN-BERNARD MÉTAIS

Né en 1954 au Mans, France. Vit et travaille à Paris et dans la Sarthe, France.

« Jean-Bernard Métais développe des projets dans l’espace public depuis le début des années 80. […] Ses créations à la fois visuelles et conceptuelles, sont à chaque fois une réponse spécifique au lieu et à une situation donnée. La démarche artistique sculpturale de cet artiste est d’abord une construction formelle qui part d’une interprétation du contexte et répond à la physicalité de l’espace public formée par son cadre architectural et son fonctionnement urbain. » Herve-Armand Bechy

L’œuvre pour La Seine Musicale

Disposées en quinconce sur la place Rodin de La Seine Musicale à Boulogne-Billancourt, les chambres sensorielles de Jean-Bernard Métais forment un parcours sculptural où chaque pièce agit comme un filtre dans le paysage. Ces œuvres, monolithiques dans leurs contours extérieurs sombres, se transforment et s’allègent visuellement dès que l’on s’en approche. Construite en résille semi transparente, la peau moirée de ces constructions produit un phénomène optique qui déstabilise le regard mais aussi l’attitude corporelle et sensitive des visiteurs. Suivant l’angle d’observation, le phénomène de transparence vibratoire s’amplifie. La déambulation au fil du parcours emmène le visiteur dans une expérience sensorielle portée par la musicalité des différentes œuvres qui entrent en résonance. Est-ce l’objet qui bouge ou nous ? Cette aspiration quasi-hypnotique, ces déplacements visuels incessants du cadre fixe, procurent un retournement poétique et sensoriel du lieu et de l’être : les passants, en circulant à travers ces chambres, sont comme aspirés dans un prisme, un attrape temps ou la réalité des choses et la lecture que l’on en fait, change et vacille à chaque pas.

« Chambres sensorielles »
Ensemble de 7 pièces constituant un parcours 2021, métal perforé et peinture époxy, dimensions variables, pièces uniques
Courtesy de l’artiste et Galerie La Forest Divonne

4. STÉPHANE THIDET - Pour tes beaux yeux

Pour tes beaux yeux Stéphane Thidet Les Extatiques Juin 2021 © Martin Argyroglo

STÉPHANE THIDET

Né en 1974 à Paris, France. Vit et travaille à Paris, France.

Les œuvres de Stéphane Thidet s’articulent autour de plusieurs questions : la perception du temps, l’investissement de l’espace, le déplacement d’une situation réelle vers un environnement fictif… Ses œuvres mettent en scène sa vision de la réalité imprégnée de fiction et de poésie. « Chacune des œuvres de Stéphane Thidet, au-delà de leur beauté formelle, est un carrefour qui force au fantasme, au doute, à la commotion. A la séduction immédiate d’un étincelant miroir aux alouettes se superpose la mécanique du piège. Mythes modernes, ses pièces capturent le spectateur dans des émotions contradictoires, identiques à celles que pourrait éprouver l’homme face au loup, son meilleur ennemi : fascination, ensorcellement, menace ». Gerogina Tacou

L’œuvre pour La Seine Musicale

« Pour l’exposition Les Extatiques, je me suis penché sur l’extase amoureuse, et plus précisément ce qui la précède, la séduction. Il y a une interaction qui m’intéresse particulièrement entre une œuvre et celle ou celui qui la regarde. Une tentative de déstabilisation, d’attraction, qui amène parfois à la fascination. Une œuvre cherche à séduire celle ou celui à qui elle s’adresse, selon des codes, des indices, des détours, les apparats d’une culture commune. L’œuvre s’adresse, courtise, s’échappe, se dévoile ou se donne. L’œuvre Pour tes beaux yeux, perchée au-dessus d’une architecture, joue avec le regardeur en reflétant le paysage dans lequel celle où celui à qui elle s’adresse se trouve. » Stéphane Thidet

Pour tes beaux yeux
2021, acier surface miroir, 200 × 390 cm
Courtesy Galerie Aline Vidal

5. NILS-UDO - FLEUR, Terre, osier, branches

FLEUR, Terre, osier, branches NILS-UDO Les Extatiques Juin 2021 © Martin Argyroglo

NILS-UDO

Né en 1937 à Lauf, Allemagne. Vit et travaille en Haute Bavière, Allemagne.

Dès 1972, NILS-UDO commence ses travaux et expérimentations dans la nature, le plaçant au rang de pionnier du Land Art en Europe. Il expose ses peintures et ses photographies depuis 60 ans dans le monde entier, et à Paris à la galerie Pierre-Alain Challier. Le travail de NILS-UDO est celui d’une communion avec la nature. Le respect de cette nature, l’absence de traces de présence humaine, nous révèle un regard éclairé sur le monde, et la pressante nécessité d’en prendre soin. Semant, plantant, récoltant feuilles et baies, tressant herbe ou osier, combinant couleurs et textures, chaque œuvre est une sculpture de nature, fruit d’une élaboration minutieuse au rythme des saisons. L’artiste photographie ses installations éphémères, gardant ainsi la trace de chaque composition, végétale ou minérale. Fidèle à ses convictions de toujours, l’artiste révèle aussi au travers de ses peintures, les couleurs de cette même nature essentielle et universelle, perpétuelle source d’inspiration pour nos regards. Travail dans la nature et travail dans son atelier sont les deux faces de la même médaille.

L’œuvre pour La Seine Musicale

Sur le toit de La Seine Musicale, promontoire de terre couvert d’une plantation d’herbe, NILS-UDO rêve d’une immense Fleur composée de terre et d’osiers et de branches plantées dans le gazon, formant les grands pétales de cette installation sculpturale. En son cœur, les graines sont représentées par de plus petites tiges d’osier, plantées sur un parterre de terre. Jouant avec de vastes proportions, l’artiste obtient un jeu de perspectives en combinant les différentes hauteurs des tiges et des branches. Des plus grandes, sur les bords extérieurs de la fleur, jusqu’aux plus petites en son centre.

FLEUR, Terre, osier, branches
2021, installation in situ, composée de terre, tiges d’osier plantées et branches, dimensions variables, œuvre unique
Réalisation in situ : Nils-Udo
Assistants : Renaud Hauray, Salim Mohammedi et Julien Jassaud
Fournisseurs : Sigma Bois, GIE Oseraies de France
Courtesy Galerie Pierre-Alain Challier, Paris

6. NOËL DOLLA - Le Chemin de l’île de soi

Le Chemin de l'ile de soi Noël Dolla Les Extatiques Juin 2021 © Martin Argyroglo

NOËL DOLLA

Né en 1945 à Nice, France. Vit et travaille à Nice, France.

Noël Dolla a débuté son travail dans la nature « land art » même si il ne revendique pas le terme ; dès 1969 ; avec sa première des Restructurations Spatiales. Depuis plus de cinquante ans, il s’interroge sur l’essence de la peinture et plus particulièrement de la peinture abstraite. Il déplace continuellement son travail dans des champs d’investigations qui lui permettent d’explorer la pratique picturale jusqu’à ses limites ou marges les plus fines. « Dolla aime travailler ce qu’il appelle son “côté ménager”, il utilise des objets modestes et familiers qui sont ceux du quotidien de la maîtresse de maison, du peintre en bâtiment, ou du pêcheur à la ligne. Ce vocabulaire, mis en place depuis la fin des années 60, lui permet de réinvestir la peinture en explorant son actualité. Dolla n’est pas un donneur de leçon, il travaille l’incertitude, il interroge notre manière de regarder, notre point de vue de spectateur (au propre et au figuré). Il nous oblige à aborder la peinture dans une multiplicité d’espaces possibles (de la frontalité du mur à l’échelle d’une salle, d’un paysage qu’il investit à la surface d’un objet) ; il nous incite à ne plus considérer l’activité du peintre sous l’unique aspect d’une production d’images, ou d’un simple exercice de style sur surface plane… » Françoise-Claire Prodhon

L’œuvre pour La Seine Musicale

Pour Les Extatiques, Noël Dolla réalise une installation in situ, ouverte à de multiples points de vue. Visible du ciel et sur l’écran géant de La Seine Musicale, l’œuvre s’arpente sur terre, dans le jardin Bellini. Deux images mentales, produisant un flux de réflexions et de sensations inédites, un voyage introspectif et initiatique sur « Le Chemin de l’île de soi ». Ce S.O.S sera composé de gabions (cages) et d’une multitude de morceaux de tissus de soie aux couleurs vives qui vibreront sous l’effet du vent à l’image d’une nuée d’oiseaux multicolores. Ces tissus seront peints à la main par l’artiste, dans la continuité de son travail d’exploration de la pratique picturale. « Lancer un S.O.S est un cri d’espoir, c’est vouloir croire que tout est encore possible. […] plus de liberté, de justice, d’équité, d’amour, de poésie et de beauté pour tous les êtres vivants sur cette belle et unique planète, pour l’instant encore bleue ». Noël Dolla

Le Chemin de l’île de soi
2021, gabions, mouchoirs, teintures, dimensions variables
Courtesy Noël Dolla et Galerie Cesson-Beneytière

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